Comment ça ? « Sauter le pas » n’est pas une série de romances pour jeunes adultes ? Pourtant, Cendre et Sophie se spécialisent dans la lecture de romances Fantasifemme, non ?
C’est vrai que l’industrie de la romance occupe une place prépondérante dans Rêverie, et l’héroïne rencontre un de ces séduisants Highlanders qui la font rêver. Cela dit, j’ai bien précisé que SLP est une série de romans feel good pour jeunes adultes (mais pas que). Le genre n’est donc pas entièrement raccord avec ce qu’on attend d’une romance.
Je t’en dis plus.
L’historique de « Sauter le pas »
Dans cet article sur la première version publiée de Rêverie, je te parle de l’inspiration pour cette première série.
Au début, j’avais simplement l’intention d’écrire une novella de Noël, en partie parce que j’ai pensé que ce serait un format plus facile à écrire pour une première fois. Tu sais aussi que je suis traductrice littéraire, spécialisée en romances historiques. Les romances de Noël font partie des formats les plus agréables pour moi à traduire. En plus, généralement, elles se vendent comme des petits pains.
Le ton était également différent du résultat final, presque à en devenir une parodie (bienveillante) des tropes de la romance de Noël.
Mais alors que les personnages ont commencé à prendre vie et que j’ai passé plus de temps avec eux, j’ai eu envie de raconter leur histoire sans faire un récit « engagé » qui ferait office de clin d’œil à un lectorat qui comprendrait parfaitement quels tropes je revisite et pourquoi.
SLP est donc devenu une série de livres feel good où l’accent est mis sur le développement personnel des personnages… qu’ils trouvent l’amour ou pas.
En pratique, qu’est-ce qu’un roman feel good ?
Je vais te donner ma propre définition, ou du moins les raisons pour lesquelles j’ai pensé que ce genre s’appliquait à ce que j’écris.
- Les romans contiennent des situations cocasses ou qui déboulent toujours sur un dénouement positif.
- L’amitié et les relations familiales ou amoureuses passent au premier plan. J’aime écrire les petits délires entre ami.e.s, parce que mes propres discussions et mes expériences avec mes potes sont les meilleurs souvenirs que je garde de mes années fac.
- Je n’essaye pas de manifester une adaptation Netflix de SLP, mais j’ai tendance à visualiser mes écrits comme un film, avec des gros plans, des champs/contrechamps, de la musique de fond… Ça m’aide à écrire des scènes dynamiques et des personnages vivants qu’on a envie d’accompagner dans leur parcours.
- Le développement personnel est quelque chose de très important pour moi. Certes, il y a quelques « méchants » dans mes romans, des personnages qui devront être affrontés et bannis, mais je mets surtout l’accent sur les pensées limitantes, ce qui nous empêche d’avancer ou bien nous fait reproduire inconsciemment des situations qui nous nuisent. Savoir mettre le doigt dessus et les désamorcer représente pour moi l’essence du feel good. Ce qu’on ressent quand – métaphoriquement – les nuages s’écartent et que revient le soleil est indescriptible, mais tellement joyeux.
Ma vision de la romance dans « Sauter le pas »
Avec le temps que Cendre passe le nez dans une romance Fantasifemme, ce serait dommage qu’elle ne rencontre pas un beau Highlander tout droit sorti des landes d’Écosse, non ?
Je suis très attachée aux personnages de Cendre et de Sophie, puisque ce sont les premiers qui me sont venus en tête quand j’ai commencé à rédiger la version initiale de Rêverie.
Je trouve leurs personnalités divergentes agréables à écrire, car elles me permettent de jouer sur les contrastes et de créer des situations qui mettent en valeur leurs forces et leurs faiblesses mutuelles.
Si les deux premiers livres contiennent une romance entre les couples phares, l’intrigue suit plutôt le développement personnel des héroïnes qui abaissent leurs barrières afin de faire entrer l’amour dans leur vie.
Il y a un point que je trouve intéressant, quoiqu’ironique. Lectrice compulsive de romances historiques, Cendre rencontre un partenaire potentiel au travail, un homme timide bien loin des puissants guerriers en kilt avec qui elle passe ses soirées. Sophie, beaucoup plus affirmée et terre à terre, trouve des excuses pour esquiver une histoire passionnée et les actes romantiques d’un garçon qui n’a d’yeux que pour elle.
Dans cette série, l’amour n’est pas remis en question ; il apparaît très vite dans les différents tomes, entier et indéniable. Si tension il y a, elle est créée par les pensées limitantes qui ne veulent pas écouter ce que leur crie le cœur.
Conclusion
J’espère que je t’ai donné envie de découvrir « Sauter le pas ». Je sais que tu passeras un bon moment, même si d’hommes en kilt tu ne trouveras point.
Cela dit… on ne sait jamais.